Au Togo, les déchets électroniques sont de vraies mines d’or pour de jeunes innovateurs !

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déchets électroniques, de vrais mines d'or pour des innovateurs africains

Depuis 2016, un peu plus de 40 millions de tonnes de déchets électroniques sont enregistrés dans le monde, pourtant, les industriels de la planète n’arrivent à recycler que les 20 % de tous ces déchets.

Et quand on sait qu’à peu près tout ce qui est vieux en occident est bon pour l’Afrique, il est normal de se dire que la majeure partie de ces appareils se retrouvent dans les ménages africains avant de finir quelques mois plus tard leur course dans les rues et les décharges des villes africaines.

Rien qu’au Togo par exemple, ce sont environ 500 000 tonnes de ces déchets qui jonchent les rues et les décharges du pays chaque année. Un véritable tas de problèmes pour les autorités locales, mais une vraie mine d’or pour de jeunes innovateurs qui ont décidé de rentabiliser la situation.

Récupérer et refabriquer à partir des déchets électroniques, le cas incroyable de M. Gnikou Afate

À l’âge 39 ans, M. Gnikou est un géographe bricoleur. À son actif, plusieurs inventions, dont une imprimante 3D entièrement fabriquée à base de déchets électroniques !

Son invention, Afate Kodjou Gnikou la nomme W.AFATE. L’imprimante est conçue est constituées de coques d’unités centrales, ainsi que de bobines et de fils récupérés d’appareils électroniques de toutes sortes.

Il s’est alors inspiré du modèle Prusa Mendel, pour mettre au point son imprimante 3D W.AFATE, capable d’imprimer à l’aide de filament PLA ou ABS.

Le but derrière son innovation, c’était de mettre au point une technologie qui lui permettrait d’une manière ou d’une autre d’améliorer les conditions de vie des populations.

C’est d’ailleurs la raison pour laquelle avec sa création, le jeune concepteur aspire à imprimer des prothèses pour les handicapés.

En effet, ces derniers dépensent encore des sommes folles pour avoir des prothèses importées, souvent même fabriquées selon un modèle standardisé et non adaptable aux cas particuliers du handicap des patients.

Cette innovation 100 % made in Togo et révélée via  le WoeLab, un centre d’incubation de startup, a connu un franc succès, au point même de remporter de nombreux prix à l’international, à l’instar du premier prix à la conférence de Barcelone sur la technologie de fabrication en 2015.

Aujourd’hui, M. Gnikou forme des jeunes et les incites à puiser dans ce qu’il appelle « la mine d’or » que représentent les déchets électroniques pour leurs innovations technologiques.

LIRE AUSSI : BERNARD KIWIA, LES RAISONS QUI FONT DE CE GÉNIE LE PÈRE DE L’INNOVATION TECHNOLOGIQUE RURALE EN AFRIQUE.

Une tendance largement suivie par la jeunesse

Le concepteur de l’imprimante 3 D W.AFATE n’est pas le seul à avoir compris toutes les potentialités qui se cachent derrière ces montagnes de déchets électroniques.

De nombreux jeunes du pays essaient de faire pareil, c’est notamment le cas du jeune Oussia Foli-Bebe, le fondateur d’Ecotec qui a récemment fabriquer un robot-araignée à partir de pièces électroniques de récupération.

Situé à Amadanhome, une banlieue de Lomé au Togo, ECOTEC est un laboratoire fondé par M. Oussia dans le but d’encourager les jeunes à s’intéresser davantage aux sciences, à la technologie et au recyclage.

Le jeune entrepreneur de 29 ans dit d’ailleurs avoir travaillé avec M. Gnikou, et avoir beaucoup appris de lui.

Grâce à l’avènement et au développement des nouvelles technologies du numérique, notamment internet, il estime que les frontières de l’impossible sont désormais quasi inexistantes.

Pour faciliter la production des appareils électroniques qu’ils fabriquent et commercialisent, le jeune Oussia Foli-Bebe a d’ailleurs décidé d’installer son laboratoire près d’une décharge.

Cela contribue à minimiser considérablement les coûts liés au transport de leur matière première que sont les déchets électroniques…

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