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Développement : Pourquoi l’Afrique Subsaharienne est-elle en mal d’ingénieurs ?

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Développement : les 3 raisons qui expliquent le mal d’ingénieurs de l’Afrique Subsaharienne

Développer la recherche scientifique et technologique est pour ainsi dire l’un des impératifs au développement du continent africain. Pourtant, dans les faits, l’Afrique souffre de plus en plus d’une pénurie d’ingénieurs qualifiés dans des domaines essentiels de la science et de la technologie.

Des milliers de philosophes et sociologues sont formés pêle-mêle dans les écoles africaines chaque année, tandis que les professions techniques ne sont pas assez mises en valeur, bien que les besoins (le bâtiment et travaux publics, le génie civil, la mécanique, l’électricité, la maintenance, logistique – notamment gestion de la chaîne du froid – mines, agronomie, énergie, télécoms et numérique) se font de plus en plus ressentir.

Sans oublier que le continent est grandement en proie au syndrome de « l’ingénieur climatisé », ce syndrome qui concerne les ingénieurs qui bien que formés, se cantonnent à des bureaux, délaissant le travail sur le terrain.

Partenariats, mise en réseau des chercheurs et ou étudiants, implantations d’écoles spécialisées en ingénierie, 3 principales raisons du mal d’ingénieurs de l’Afrique.  

Les écoles spécialisées de formation en ingénierie manquent à l’appel

Il existe plus de 150 écoles d’ingénieurs membres de la prestigieuse Conférence des grandes écoles, et à peine une dizaine de ces écoles sont africaines, dont la seule basée en Afrique Subsaharienne est celle de l’Institut international d’ingénierie de l’eau et de l’environnement (2iE), à Ouagadougou, au Burkina Faso.

Et encore, cette école n’est pas une école burkinabé, il s’agit d’une école panafricaine basée au Burkina Faso qui compte chaque année en son sein près de 2000 étudiants issus d’une vingtaine de nationalité inscrits en formation initiale, et d’où sont sortis plus de 7 000 diplômés depuis sa création en 2006.

Un début de solution à ce problème pourrait consister à octroyer des labels aux établissements africains qui leur permettraient de certifier les diplômes des étudiants en ingénierie, et ce à travers ces labels internationaux comme le RH Excellence Afrique (REA).

Une solution qui permettrait aux étudiants d’acquérir les compétences dont le marché du travail est actuellement demandeur.

Des laboratoires obsolètes et des programmes non actualisés

Malgré l’appétit et l’enthousiasme des étudiants africains, il arrive très souvent que les connaissances qui leur sont transmises ne soient pas actualisées, les programmes non dépoussiérés, et les laboratoires d’expérimentations et de recherches obsolètes, dépassés.

Il n’est pas rare de voir des étudiants africains travailler par exemple sur des circuits électroniques qui ne marchent plus, cet parfois même, dans certaines écoles, ces laboratoires n’existent même pas.

À ce niveau, ce sont les gouvernants, et surtout ceux des systèmes éducatifs qui devraient

Les partenariats et la mise en réseau

Au vu de l’insuffisance du plateau technique des écoles africaines pour former des ingénieurs de qualité, il serait donc intéressant d’améliorer le partenariat et la mise en réseau avec les grandes écoles internationales, ceci afin de mettre en place des laboratoires communs, de mettre en relation d’imminents chercheurs avec les étudiants, le tout dans un esprit de transfert de compétences.

C’est dans un pareil processus de co-construction que des écoles de formation comme l’École nationale supérieure polytechnique de Yaoundé, l’École supérieure polytechnique Cheikh Anta Diop Dakar (Sénégal), 2iE à Ouagadougou, ou encore l’Institut polytechnique Félix Houphouët Boigny (Côte d’Ivoire) se sont constitués en école de référence en formation d’ingénieurs.

C’est donc au travers de partenariats inscrits dans la durée que les écoles africaines pourront former de jeunes ingénieurs aux technologies de dernière génération sur des thèmes tels que l’eau, l’énergie et la nutrition, des domaines clés pour le développement de l’Afrique.

Le phénomène de la fuite des cerveaux

La fuite de cerveaux coûte des milliards de dollars par an à L’Afrique

L’Afrique perd environ deux milliards de dollars par an en raison de la fuite des cerveaux dans le secteur de la santé, selon un nouveau rapport sur la bonne gouvernance, publié par la Fondation Mo Ibrahim.

Seuls trois pays d’Afrique, à savoir la Libye, l’Île Maurice et la Tunisie, comptent au moins un médecin pour mille personnes, lit-on dans le document intitulé « Rapport du Forum Ibrahim 2018 : Le service public en Afrique ».

Un cadre favorable au développement de l’écosystème entrepreneurial, des meilleures conditions de vies, et une meilleure reconnaissance sont quelques-unes des tâches qui incombent aux pouvoirs publics des États africains qui veulent que les africains formés restent en en Afrique pour contribuer au développement du continent grâce à leurs connaissances.

Crédit : Lemonde.fr

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