La leucémie ou cancer de la moelle osseuse est une maladie qui à ce jour fait encore beaucoup de dégâts à travers le monde.
C’est la motivation d’en venir à bout qui a poussé la jeune scientifique camerounaise Francine Tankeu Nzufo à s’engager dans la recherche scientifique, au point d’avoir réussi en 2019, grâce à ses travaux, l’exploit de décrocher le prix jeune talent en Afrique Subsaharienne de L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.
Voici l’histoire, le parcours et les travaux scientifiques de cette guerrière de la science et de la recherche en Afrique.
Un travail formidable Contre ce cancer
Réussir à vaincre la Leucémie encore appelé cancer de la moelle osseuse, c’est le chemin sur lequel la jeune scientifique africaine d’origine camerounaise Francine Tankeu Nzufo se trouve depuis quelques années déjà.
En effet, Francine Tankeu a récemment soutenu une thèse de doctorat sur le thème « soigner la Leucémie en alliant Biochimie et pouvoir des plantes ».
Pour mener ses travaux, Francine s’est donc intéressée aux propriétés anti-leucémiques de la feuille de Syzygium guinéens ou Syzygium aqueum, une plante très prisée dans la cuisine camerounaise, habituellement utilisée comme épice.
Pour Francine qui considère les cuisines des femmes comme de véritables laboratoires chimiques, elle a ainsi essayé de démontrer l’efficacité de cette plante contre les cellules Leucémiques, notamment celles affectant la moelle osseuse, mais aussi contre d’autres formes de cancer comme le cancer du sein ou encore celui du col de l’utérus.
Pour ce faire la jeune scientifique a procédé à une transplantation des cellules Leucémiques sur des extraits de feuille de Syzygium guinéens.
Les premiers résultats obtenus ont été stupéfiants ! Puisqu’ils ont prouvé que « deux fractions de l’extrait éthanolique des feuilles de Syzygium guinéens sont de bons candidats pour le développement des nouvelles molécules contre les leucémies myéloïdes aigües et chroniques ».
En français terrestre, cela signifie que cette plante possède des propriétés qui non seulement éliminent les cellules Leucémiques, mais aussi favorisent le développement de certains anticorps contre la maladie.
Voilà qui constitue une prouesse scientifique retentissante et une lueur d’espoir pour les millions de personnes qui souffrent du cancer.
Telle une guerrière motivée par son désir de revanche
Si certaines personnes s’orientent dans la science et la recherche par curiosité ou par amour de la découverte, Francine Tankeu quant à elle, en plus de ces motivations a une sorte de revanche à prendre contre des maladies comme la Leucémie.
En effet, c’est depuis sa toute petite enfance que Francine a dû faire face à la dure réalité de son impuissance face à certaines maladies, d’où son engagement dans la recherche scientifique.
Un impératif pour elle, au vu de la précarité encore régnante dans le secteur hospitalier en Afrique et dans le domaine de la recherche scientifique à travers le continent.
Née dans la ville de Bafoussam au Cameroun et fille d’une famille de six frères et sœurs, Francine a une sœur cadette qui souffre d’une imperforation des canaux lacrymaux dès sa naissance.
Cette situation nécessite que la sœur de Francine soit rapidement prise en charge, ce qui oblige son père à faire de longs déplacements d’une ville à l’autre deux fois par semaine pour que la petite sœur de Francine soit prise e charge, parce qu’à l’époque, les hôpitaux de la ville où habite la famille de Francine n’ont pas de pneumologues.
Autre tragédie, un ami très proche de Francine va décéder d’un cancer, et c’est à ce moment que la jeune scientifique décide de prendre sa revanche en se servant de la recherche pour venir à bout des problèmes de santé publique dans son pays en particulier et en Afrique en général.
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Maintenir le cap et savourer la victoire
Comme pour beaucoup de femmes chercheuses en Afrique, Francine Tankeu se doit d’être une guerrière, car les difficultés sont légions et la première concerne les préjugés faits à l’endroit de ces femmes de science.
En effet, selon la jeune scientifique, La majorité des enseignants préfèrent travailler avec des doctorants hommes, en raison de ce qu’ils imaginent être les obligations incombant inévitablement aux femmes doctorantes, car beaucoup sont aussi épouses et mères, ce qu’ils considèrent comme un frein à l’avancement de leurs études.
Un autre défi majeur parmi d’autres, ce sont les moyens limités dont disposent les chercheurs africains pour effectuer leur travail.
Il s’agit là de plafonds de verre qui ne font pas peur à Francine, car la jeune femme continue de s’envoler vers ses objectifs, et il faut croire qu’elle a raison de garder cet état d’esprit, puisqu’en 2019, ses travaux bien qu’encore en phase préliminaire, lui ont permis d’être l’une des lauréates du prix jeune talent en Afrique Subsaharienne de L’Oréal-UNESCO pour les femmes et la science.
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