Une machine automatique capable de tisser et de produire environ 5 pagnes par jour, conçue sans aucun logiciel et sans aucune technologie informatique de programmation au Burkina Faso, voilà quelle est la dernière œuvre de Kushiator Newlove Kwaku Issa, dit Providence, un génie qui excelle dans un art que nous qualifierons de « technologie artisanale », un art qui se reflète d’ailleurs dans toutes ses trouvailles.
En effet, à travers sa startup BRTT (Bureau de Recherche et de Transfert des Technologies) basée à Ouagadougou au Burkina Faso, le jeune Artisan est un grand adepte des technologies dites « Terre à Terre », c’est-à-dire des technologies cruellement ingénieuses de par leur complexité, mais qui sont réalisées de façon très simple et à partir de presque rien.
Une machine à tisser automatisée, le travail d’un artiste !
Couveuses à gaz, Fours à axes rotatifs automatisés, capsuleuses de bouteilles en passant par des Thermomètres de cuisine capables de mesurer des températures chaudes allant jusqu’à 300 degrés et des températures froides allant jusqu’à moins 50 degrés, les innovations de ce génie africain à travers sa startup BRTT du Burkina Faso ne manquent pas d’originalité.
C’est encore avec la même philosophie et le même génie que Kushiator Newlove Kwaku Issa, surnommé Providence, a mis au point l’une de ses plus grandes trouvailles, une machine entièrement mécanique et conçue sans aucune technologie informatique de programmation, qui permet cependant d’automatiser le processus de tissage et donc de production des tissus et des pagnes au Burkina Faso.
Si cette dernière œuvre de providence est aussi plébiscitée, c’est bien parce qu’elle vient apporter une solution technologique au processus de fabrication de tissu au Burkina Faso, un processus de fabrication qui se fait encore presque entièrement de façon manuelle dans le pays.
Du point de vue économique également, l’œuvre de providence est très rentable, puisque selon le concepteur, cette machine a une capacité de production estimée à 5 tissus par jour, ce qui jusqu’ici n’était même pas pensable et encore moins réalisable avec le processus de production manuel.
D’autres parts, s’il est vrai que le fonctionnement mécanique de sa trouvaille ne nécessite pas de mise à jour constante par un quelconque programme informatique, un autre gros avantage de cette merveille, c’est son autonomie et son aspect écologique.
En effet, Providence a doté la machine qu’il a créée d’un système d’alimentation en énergie solaire, ce qui est encore une idée de génie, quand l’on sait à quel point le soleil peut-être ardent à Ouagadougou et dans nombre de capitales africaines, mais aussi quand on sait que nombre de zones rurales en Afrique ne sont pas électrifiées.
Pour ce qui est de l’autonomie, Providence n’a pas oublié d’équiper cette machine d’une batterie qui lui permette de stocker l’énergie au cas où le soleil viendrait à s’absenter des cieux.
Comment ça Marche ?
Il s’agit d’une machine dont le fonctionnement automatique est géré par des interrupteurs automatiques préconçus.
En fait, ces interrupteurs automatiques déclenchent le fonctionnement de la machine en générant de l’énergie électrique reçue des différentes sources d’alimentation de l’appareil.
Une fois que la machine est en marche, un boîtier traite les informations reçues des interrupteurs automatisés, après quoi des relais se chargent de transmettre l’énergie vers les moteurs électriques de la machine, ce qui déclenche automatiquement le processus mécanique de l’appareil.
D’autres interrupteurs automatisés sont situés à un bout de l’appareil, et se chargent de délimiter les couches de fabrication et de mettre fin à une étape quelconque du processus si jamais la production arrive à son terme.
Pour l’avenir, soutien et partage…
Booster le climat de l’innovation technologique dans son pays mais aussi en Afrique, voilà quel est le rêve ultime de Kushiator Newlove Kwaku Issa.
Pour y parvenir il opte pour l’un des moyens qu’il juge le plus efficace, à savoir la formation. À long terme, il espère faire profiter de ses connaissances à plus de 1000 jeunes dans son pays, avant de s’étendre à l’Afrique entière pour atteindre la barre des 5 millions de jeunes formés.
Pour lui qui est mordu de « technologie Artisanale », il sait que ses formations seront accessibles à tous les jeunes de toutes les classes sociales.
Kushiator Newlove Kwaku Issa et plusieurs acteurs économiques du Burkina Faso rappellent la nécessité que l’État et les autorités locales compétentes leur apportent tout le soutien nécessaire.
Selon lui, « cette compétence encore pratiquement inexistante dans mon pays, entre mes mains seules ne serait pas très bénéfique, mais entre les mains de seulement 1000 jeunes comme moi, pourrait nous permettre de concurrencer le marché international… ».