Les coques d’arachides comme source d’énergie électrique, la découverte incroyable du génie sénégalais Balla Diop Ngom

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Balla Biop Ngom, les coques d'arachides comme source d'énergie électrique

Au vu du contexte et de la situation climatique qui prévaut actuellement, recourir aux énergies renouvelables est sans conteste la meilleure chose à faire pour garantir la survie écologique de notre planète. C’est pourquoi toutes les solutions et découvertes qui vont dans ce sens sont les bienvenues. C’est donc dans cette optique qu’en Afrique, un jeune chercheur d’origine sénégalaise est parvenu générer de l’énergie électrique en se servant des coques d’arachides, et il s’avère que ça marche ! Découvrons comment…

De l’énergie électrique via les coques d’arachide, un procédé révolutionnaire !

Si vous ne le saviez pas, c’est l’occasion de satisfaire votre curiosité, car oui, il est bien possible de produire de l’énergie naturellement en se servant des coques d’arachides.

C’est d’ailleurs la prouesse que le jeune sénégalais Balla Diop Ngom, enseignant-chercheur exerçant à l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) du Sénégal, vient de réaliser.

En effet, il a mis au point un procédé chimique par lequel il a réussi à mélanger des éléments tels que l’oxyde de zinc et ses dérivés, le tout à partir de coques d’arachides.

Le résultat obtenu de ce fameux procédé est que le mélange de ces éléments lui a permis d’obtenir un composé capable de stocker l’énergie solaire dans une batterie et de la redistribuer en énergie électrique.

En effet, selon Balla Diop, il est possible d’obtenir environ 0.242 kilowatt heure en utilisant seulement 1 (1 g) gramme du composé chimique qu’il a mis au point, composé chimique qui est lui-même fait à base de coque d’arachide, et dont environ 1 gramme suffit pour produire la quantité du composé équivalent à 0.242 Kilowatt.

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Rentabiliser le secteur agricole grâce aux énergies renouvelables

Si le jeune chercheur Balla Diop Ngom a mené ses recherches, c’est non seulement pour mettre à la disposition des populations africaines une source d’énergie écologique peu coûteuse et surtout accessible à toutes les personnes de toutes les classes sociales, mais il l’a aussi fait dans un but de transfert de technologie.

En effet, selon le chercheur, « le Sénégal dispose assez de terres pour la production de cette matière première. A priori, les hectares de terres à exploiter permettront d’employer plusieurs jeunes sénégalais dans la culture de l’arachide. L’industrialisation de la coque d’arachide, une fois réussie, permettra de disposer d’une main-d’œuvre pour un transfert technologique assuré ».

Ainsi, à en croire les propos de Bala Diop, il s’agira de rentabiliser toute la chaîne de valeur, puisque les graines d’arachides seront commercialisées sur le marché pour les usages habituels et les coques pendant ce temps, serviront de source d’énergie.

Des réussites qui augurent des lendemains meilleurs

Il faut dire que le projet du chercheur Balla Diop Ngom n’est pas passé inaperçu, au contraire, l’idée semble même avoir intéressé grand monde, notamment la société Royale de Londres qui a retenu ce projet dans le cadre de l’initiative FLAIR (Future Leaders – African Independant Research, en français, Futurs Chercheurs Autonomes de l’Afrique).

M. Diop s’est notamment vu octroyé une enveloppe de 300 000 Livres sterling, soit environ 230 millions de Fcfa, pour lui permettre de continuer ses travaux de recherches pour son projet qu’il a nommé : « La synthèse à partir de la biomasse des nanomatériaux pour le stockage d’énergie ».

Auteur de plusieurs publications scientifiques, Docteur de l’Ucad en Physique du solide et Science des matériaux, PhD de l’University of the Western Cape Town en Sciences des matériaux et plasma, Directeur au Laboratoire de photonique quantique d’énergie et de nano-fabrication du Groupe de physique du solide et sciences des matériaux (GPSSM), le jeune Balla Diop semble avoir toutes les compétences pour aller loin.

Parlant justement d’aller loin, en plus de vouloir donner de la valeur à la coque d’arachide comme moyen de stockage et de distribution d’énergie, le chercheur s’intéresse également à d’autres produits naturels tels que le baobab ou encore les feuilles d’hibiscus qui commencent aussi à présenter des résultats intéressants.

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