NGU VICTOR ANOMAH, LE CREATEUR DU VACCIN CONTRE LE VIH/SIDA

Partager sur facebook
Partager sur google
Partager sur twitter
Partager sur linkedin

Ngu Victor Anomah est un fin produit camerounais qui a fait les beaux jours de la médecine au Cameroun et dans tout le monde entier. Ce scientifique a eu une carrière extraordinaire et impressionnante. Sous sa casquette de chercheur, il a effectué des travaux sur le cancer et le SIDA. Il a inventé le Vanhivax (Victor Anomah Ngu Hiv Vaccin), vaccin thérapeutique contre le VIH/ SIDA. Il s’agit d’un vaccin pas comme les autres, parce qu’il ne prévient pas la maladie mais la soigne. Pendant cinquante ans de carrière, il a occupé plusieurs postes dans le domaine de la médecine et de l’enseignement. Il a été registraire chirurgical, registraire principal, maître de conférences et professeur à l’University College Hospital d’ Ibadan et au Royaume-Uni à l’hôpital général de Paddington, professeur de chirurgie, Vice-chancelier et directeur du laboratoire de recherche sur le cancer à l’Université de Yaoundé et pro-chancelier à l’Université de Buéa. Ce père de quatre enfants est nommé Ministre de la santé publique du Cameroun, il occupe ce poste pendant quatre ans. En occupant tous ces postes, il a reçu de nombreuses récompenses: le Prix de Bonn Max en pathologie, le prix du Grand Commandeur de l’Ordre National de la Valeur au Cameroun. Victor Ngu a aussi été lauréat du prix de recherche médicale Albert Lasker en Chimiothérapie clinique du cancer et le prix du Dr Samuel Lawrence Adesuyi par la Communauté de la Santé de l’Afrique de l’Ouest.

I- BIOGRAPHIE

Le 1er février 1926, Ngu Victor Anomah voit le jour à Molyko dans le Sud-Ouest du Cameroun. Fils de Nazarius Ngu, ancien catéchiste et de Monica Siri épouse Ngu, fille d’un fermier.

Victor Ngu et sa mère

A ses heures libres, il joue au tennis, écoute de la musique et fait de la lecture. En 1960, il épouse Clara Ugbodaga avec qui il a une fille et trois merveilleux garçons.

Victor Ngu accompagné de sa femme et de ses enfants

Après une longue maladie, le Professeur Ngu Victor passe de vie à trépas à l’âge de 85 ans le 14 juin 2011 à l’hôpital Universitaire de Yaoundé (CHU). Depuis son plus jeune âge, il rêvait être un scientifique. Il a toujours été impressionné par la nature, par ce qui se passe autour de lui. Il affirme : « Je me rappelle que dans les collines où j’ai grandi à Bamenda, je pouvais voir très clairement les étoiles, et cela m’impressionnait beaucoup. En grandissant, je ne cessais de me poser des questions sur ces étoiles. Comme elles sont belles, et pourquoi brillent-elles? La suite est toute naturelle. Je voulais à tout prix en savoir plus sur les merveilles qui m’entouraient. Je pensais que tous les scientifiques devaient avoir un sens inné du merveilleux. »

II- PARCOURS ACADÉMIQUE

Il fait ses études au Collège Saint-Joseph à Sasse, dans le sud-ouest du Cameroun, ensuite, il poursuit et achève ses études secondaires au Government College Ibadan. En 1948, il est admis en médecine de la fondation au Collège universitaire nouvellement construite d’Ibadan. Il finit sa formation médicale de premier cycle à la St Mary’s Hospital Medical School de Londres.


En 1959, Victor Ngu termine sa formation postdoctorale et devient membre du Collège Royal des chirurgiens Édimbourg FRCS (Ed) et membre du Collège Royal des chirurgiens en Angleterre FRCS (Eng).


En 1962, il achève un programme de maîtrise en chirurgie à l’Université de Londres et obtient une maîtrise en chirurgie.

III- PARCOURS PROFESSIONNEL

Il s’est qualifié en 1954 avec des prix de pathologie.

Après avoir complété sa formation médicale de premier cycle au Centre Hospitalier Medical de St Mary’s à Londres, il remporte le Prix de Bonn Max en pathologie à l’obtention de son diplôme en 1954.

De 1957 à 1958, il est registraire chirurgical au University College Hospital d’Ibadan et de 1958 à 1959 registraire au Royaume-Uni à l’hôpital général de Paddington. En 1958, il devient membre du Royal College of Surgeons d’Edimbourg et du Royal College of Surgeons of England en 1959.

En 1959, il retourne en Afrique par la mer, Victor Ngu et son collègue irlandais, Charles Bowesman ont en idée de créer un forum pour les chirurgiens œuvrant en Afrique de l’Ouest.

En avril 1960, Victor Ngu traverse la côte ouest-africaine pour former l’Association des chirurgiens de l’Afrique de l’Ouest (ASWA), rencontrant entre autres Emmanuel Evans-Anfom, Nicholas de Heer, Charles Easmon et Emmanuel Badoe. , pendant le voyage. L’idée rencontra une réponse enthousiaste et la réunion inaugurale de l’ASWA eut lieu à Ibadan en décembre 1960. Ngu fut nommé premier secrétaire honoraire sous la présidence de Sir Samuel L.A Manuwa. A son retour en Afrique en 1960, il est registraire principal à l’Université d’Ibadan.

En 1962, il est maître de conférences dans la même Université. De 1965 à 1971, Victor est professeur de Chirurgie à l’Université d’Ibadan. En 1969, il est nommé premier secrétaire honoraire sous la présidence de Sir Samuel L.A. manuwa.

En 1971, il est professeur à l’Université de Yaoundé jusqu’en 1974. De 1974 à 1982, Victor Ngu est Vice-chancelier de l’Université de Yaoundé. En 1981, il occupe le poste de Président de l’Association des universités africaines jusqu’en 1982. En 1984, il est le Directeur du laboratoire de recherche sur le cancer à l’ Université de Yaoundé jusqu’en 1991.

En 1984 il est nommé Ministre de la santé publique du Cameroun. Son mandat s’achève en 1988. Il est pro-chancelier à l’Université de Buéa de 1993 à 2004.

En 1999, Victor Ngu met sur pied la Fondation de Hope Clinic Cameroon. Ce professeur d’Université reçoit le prix du Grand Commandeur de l’Ordre National de la Valeur au Cameroun. Il a remporté le prix de recherche médicale Albert Lasker en Chimiothérapie clinique du cancer et est lauréat du prix du Dr Samuel Lawrence Adesuyi par la Communauté de la Santé de l’Afrique de l’Ouest.

Victor Ngu invente Vanhivax (Victor Anomah Ngu Hiv Vaccin), vaccin thérapeutique contre le VIH/ SIDA. En effet, Vanhivax est un autovaccin fabriqué à base du virus produit par une personne. L’avantage de ce vaccin, c’est qu’on travaille avec le virus du patient. Avant le vaccin, le patient doit aller au Centre Pasteur pour le marqueur de lymphocyte (Cd4), le système de défense immunitaire et la charge virale. Lors d’une conférence de presse, le Professeur Victor Ngu explique qu’« Il s’agit d’un vaccin pas comme les autres, parce qu’il ne prévient pas la maladie mais la soigne. D’où le qualificatif de thérapeutique. Ce vaccin anti-Sida est à la fois thérapeutique et personnalisé, car fabriqué à partir des souches du virus prélevé sur le patient (…) Les souches virales du patient constituent donc la matière de base pour la préparation du vaccin. Le vaccin augmente la masse corporelle du malade et fait monter son taux de cellules immunitaires encore appelées Cd4 ».

IV- PERSPECTIVES POUR L’AFRIQUE

Pour le Professeur Ngu Victor, la découverte scientifique n’est pas une affaire de personne, elle concerne le monde entier car chacun en profite. Les idées qui aboutissent à des découvertes ne sont pas limitées à certaines régions, on les trouve dans le monde entier. C’est dans cette visée que durant 50 ans de carrière chirurgicale, il a œuvré pour le Cameroun et le monde entier en général. De son vivant, il a contribué énormément à la littérature médicale de lymphomes de Burkitt et d’immunothérapie du cancer. Il a énoncé des hypothèses brillantes sur divers phénomènes médicaux y compris thermodynamique de la fièvre, les infections chroniques et le rôle des virus dans la causalité de cancers humains. Ses multiples travaux sur le cancer et le VIH/SIDA ont permis de venir en aide aux personnes atteintes de ces maladies et ont fait progresser la science. L’invention du vaccin Vanhivax permettra de développer le domaine médical au Cameroun, en Afrique et dans le monde en général.

Gladys TAPKO

Génie d'afrique

Génie d'afrique

Information complète et en continu sur la technologie et science en Afrique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Oser c'est avancé

Articles similaires