Grâce aux études menées par cette passionnée de la chose scientifique et de la recherche, la politique africaine et mondiale de riposte contre le VIH a clairement gagné en efficacité, puisque les solutions proposées par Quarraisha Abdool Karim ont contribué à réduire de plus de 40 % les infections par le virus.
Voici l’histoire et le parcours de cette scientifique africaine qui a découvert les traitements antirétroviraux contre le VIH Sida…
Un travail scientifique de longue haleine…
Quarraisha Abdool Karim est considérée comme une véritable héroïne dans le jargon des scientifiques les plus éminents de la planète, elle qui a vu le jour le 20 mars 1960 à Tongaat, une ville sucrière de la province sud-africaine du Kwazulu-Natal.
Ce sont ses différents travaux, mais aussi son engagement social auprès des femmes et des adolescentes qui lui ont valu d’être autant adoubée par ses pairs.
En effet, Quarraisha est la scientifique qui a réussi l’exploit de mettre au point un gel utopique capable de prévenir l’infection sexuelle du VIH chez les femmes, et donc de considérablement freiner l’infection par le virus.
Pour arriver à une telle conclusion, la tâche n’a pas été aisée, puisque cette étude a coûté à Quarraisha plus de 20 ans de sa vie et de sa carrière, 20 années au cours desquelles motivée par l’idée de sauver des vies, elle a enchaîné de nombreux échecs dans ses recherches.
Il aura fallu à cette femme courageuse d’attendre 10 ans de plus pour arriver au résultat satisfaisant connu de tous aujourd’hui avec les traitements antirétroviraux.
Quarraisha Abdool Karim est ainsi parvenue à démontrer grâce à l’étude révolutionnaire CAPRISA 004 du Centre for AIDS Programme of Research in South Africa, que le gel de Ténofovir est capable de prévenir l’infection par le VIH, mais aussi l’herpès Génital.
C’est d’ailleurs grâce à cette étude que les scientifiques ont par la suite pu établir les preuves de ce qui est aujourd’hui appelée la prophylaxie pré-exposition au VIH (PrEP).
Cette découverte révolutionnaire du professeur Quarraisha Abdool Karim a été classée comme faisant partie des 10 percées scientifiques les plus importantes en 2010, sans oublier que l’OMS en a fait l’une des percées scientifiques les plus importantes dans le domaine du VIH Sida.
Un grand pouvoir scientifique implique de grandes responsabilités contre le VIH Sida
Depuis cette étude et même bien avant, le moins qu’on puisse dire du Professeur Quarraisha, c’est qu’elle est une femme affairée.
Du fait de ses compétences scientifiques et de ses connaissances précieuses sur les maladies épidémiologiques et plus particulièrement le VIH, la sexagénaire est aujourd’hui très sollicitée de part et d’autre du monde afin de coordonner ou encore de prendre part et apporter sa contribution à de nombreuses initiatives scientifiques, sociales et de recherche.
En effet, elle est actuellement Ambassadrice spéciale pour l’ONUSIDA et le VIH, un poste à travers lequel son combat pour la sauvegarde des droits des personnes infectées et vivant avec le VIH Sida a pris une dimension plus importante.
De plus, la professeure Quarraisha occupe le poste de Directrice de programme et de recherche sur le sida en Afrique du Sud.
Ses principales missions au sein de ce poste sont de travailler sur des sujets de recherche pour la compréhension de l’évolution de l’épidémie du VIH, notamment de ses facteurs d’infection sur les adolescentes.
Elle y est également chargée de mettre en place des stratégies durables pour des traitements antirétroviraux en cas de ressources limitées.
Actuellement membre du groupe d’experts scientifiques de l’ONUSIDA et conseillère scientifique auprès du chef de direction de l’ONUSIDA, la professeure occupe plusieurs autres postes à haute responsabilité.
C’est notamment le cas avec celui de Vice-présidente (Région Afrique australe) de l’Académie africaine des Sciences, mais aussi celui de membre du Conseil consultatif scientifique du Plan présidentiel américain d’aide d’urgence à la lutte contre le sida (PEPFAR).
Sur le plan éducatif, grâce au rôle éminent qu’elle joue depuis 1998 dans le cadre du Programme international de formation et de recherche sur le sida entre l’Université de Columbia et Southern African Fogarty, Quarraishida participe à la constitution d’une base scientifique en Afrique Australe, avec plus de 600 scientifiques déjà formés.
Une pluie de récompenses méritées
Le travail acharné que continue de mener Quarraisha Abool Karim jusqu’ici lui vaut de récolter des récompenses et des prix d’excellence de toutes parts.
En 2014, elle devient la première femme à recevoir le prestigieux prix TWAS-Lenovo, une enveloppe de 100 000$ $ traditionnellement attribuée aux scientifiques qui se sont le plus illustrés dans les pays en développement.
Au cours de l’année 2016, elle sera la lauréate du très célèbre prix L’Oréal-Unesco pour les femmes et la science, et sera ainsi récompensée pour ses travaux dans le cadre de la prévention et du traitement du VIH auprès des femmes africaines.
Plus récemment encore au courant de l’année 2020, Quarraisha a reçu un autre prestigieux prix, celui décerné par la Fondation Christophe et Rodolphe Mérieux, à savoir le prix Christophe Mérieux, empochant ainsi une enveloppe de 500 000 euros pour l’aider dans ses futures recherches.
Finalement, comme le rappelait si bien la professeure Quarraisha Abdool Karim, « c’est à l’impact qu’ont les initiatives scientifiques sur les communautés qu’on en mesure le succès… la prévention et le traitement du VIH Sida restent d’énormes défis ».
Une réponse
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