Rebecca Enonchong : La pionnière de l’innovation technologique en Afrique

Partager sur facebook
Partager sur google
Partager sur twitter
Partager sur linkedin
Pionnière de l'innovation technologique

« Dingue de Technologie ». Cette expression est certainement la plus appropriée et la plus descriptive de l’excellent parcours professionnel de Rebecca Enonchong, cette femme d’affaire fondatrice d’Apps’tech et d’ActivSpace, des incubateurs de startups qu’elle a créé dans le but d’aider tous les jeunes qui seraient prêts à se lancer dans l’entreprenariat. Rebecca est aujourd’hui une Quinquagénaire qui a voué et qui continue de vouer sa carrière au développement technologique et scientifique du continent Africain. Au fil des années, elle n’a toujours eu qu’une seule conviction, le numérique et toutes les technologies permises par le digital constituent la clé qui permettra aux pays africains de rattraper leur retard de développement sur les autres continents.

L’industrie technologique, comme une évidence…

C’est sur les terres camerounaises que Rebecca Enonchong va voir le jour en 1967. Rebecca est la fille d’un célèbre avocat camerounais, le Dr Henry Ndifor Abi Enonchong qui est l’un des fondateurs du Fédéral Cameroun Bar Association qui deviendra plus tard le Barreau du Cameroun.

Rebecca passera la majeure partie de son enfance au Cameroun, notamment jusqu’à son adolescence, après quoi elle et sa famille déménageront pour aller s’installer aux Etats-Unis.

Une fois sur place, la jeune fille de 15ans n’a déjà pas peur des défis et exerce un petit job en parallèle à ses études d’économie à l’université Catholique d’Amérique. Elle fait alors du porte à porte et vends des abonnements de journaux.

Son excellent travail au sein de cette entreprise lui vaut d’y être promue Manager à l’âge de seulement 17 ans.

Après l’obtention de son Bachelor of Science Degree (Baccalauréat universitaire en science) et de sa Maîtrise en Sciences Economiques, Rebecca va tour à tour occuper des postes clés au sein de plusieurs institutions de grande notoriété comme la BID (Banque Inter Américaine de Développement), ou encore Oracle Corporation, une entreprise américaine qui propose notamment des systèmes de gestion de base de données.

C’est très certainement auprès de cette dernière entreprise que vient à Rebecca sa passion pour l’industrie technologique et le numérique, mais aussi l’idée de s’y lancer en tant qu’entrepreneur.

Ainsi, en 1999, c’est le moment pour Rebecca de devenir son propre chef, c’est-à-dire de se lancer dans le monde de l’entreprenariat.

À Bethesda, une ville située dans l’État américain du Maryland, elle fonde sa première entreprise, Apps’Tech, une plateforme qui propose notamment des solutions d’applications numériques pour des entreprises de tout bord.

Jusqu’au bout de ses idées

Rebecca le rappelle sans cesse, la technologie, c’est sa passion, elle y croit sérieusement, et elle a la ferme conviction que l’Afrique et les africains gagneraient beaucoup en s’y investissant.

Cette nécessité, Rebecca la soulignait encore dans une interview accordée au web média La Tribune Afrique : « Notre continent a raté les trois premières révolutions industrielles. Si on ne prend pas des mesures extrêmes pour non seulement rattraper notre retard, mais essayer d’aller de l’avant, il y a malheureusement de fortes chances qu’on rate la quatrième révolution industrielle ».

Forte de ses convictions sur les potentialités de la jeunesse africaine et sur les opportunités qu’offrent les outils technologiques, Rebecca Enonchong a quasiment passé toute sa carrière à militer pour une Afrique plus digitale, plus technologique.

A cet effet, elle fonde et dirige l’Africa Technology Forum, une plateforme à but non lucratif dont l’objectif est d’aider les startups technologiques d’Afrique à acquérir les ressources nécessaires à leur développement (Financements, main-d’œuvre, débouchés…).

Dans la même lancée Rebecca s’inscrira ensuite sur VC4Africa, l’une des plus grandes plateformes en ligne, dédiée aux entrepreneurs et aux investisseurs en Afrique.

L’aventure dans le militantisme pour une Afrique plus technologique de Rebecca Enonchong va continuer. Elle est alors membre du conseil d’administration de la célèbre plateforme Salesforce.com, mais sera aussi membre de l’UK Department for International Developments Digital Advisory Panel.

Le militantisme de cette femme convaincue va même s’étendre jusqu’à l’ONU, puisque rebecca Enonchong va travailler avec cette organisation dans le cadre du Women Global Advisory Comittee, mais aussi du United Nations ICT Task Force.

Une « voie » qui porte

Rebecca Enonchong est pour l’heure à la tête d’ActivaSpaces, une entreprise qu’elle a fondé au Cameroun. Cette startup est en réalité un incubateur pour les petites startups camerounaises et africaines qui souhaitent se développer et grandir.

Elle occupe également le poste de présidente du conseil d’administration d’Afrilabs, qui est un réseau technologique vaste de 150 centres d’innovations à travers 40 pays de par le monde.

Ce n’est pas tout ! Rebecca Enonchong a également co-fondé l’African Bussiness Angels Network, une startup à travers laquelle elle milite principalement pour l’amélioration du financement des startups africaines.

A ce jour, l’on peut affirmer avec certitude que Rebecca Enonchong est l’une des forces vives de proposition en ce qui concerne le développement technologique de l’Afrique.

Cette quinquagénaire qui est également aujourd’hui à la tête d’AppsTech est suivie par plus de 100 000 personnes sur les réseaux sociaux, se positionnant ainsi comme une femme de grande influence.

Pour son travail acharné et son militantisme dévoué, Rebecca Enonchong a reçu de nombreuses reconnaissances de la part d’institutions reconnues à travers le monde.

Concernant les prix qu’elle a reçu, il s’agit entre autres du prix de la femme africaine entrepreneur de l’année en 2001, du prix Benjamin Franklin gagné en 2013, ou encore du prix de femme de pouvoir de l’année 2014 qui lui a été accordé par Blacklist Enterprise.

De plus, le magazine Forbes a classé Rebecca comme l’une des femmes entrepreneurs technologiques les plus influentes d’Afrique.

Dès lors, il ne fait aucun doute que Rebecca Enonchong est une fille d’Afrique qui a contribué et qui contribue encore aujourd’hui de faire briller très fort l’étoile de l’Afrique dans l’industrie technologique mondiale.

Génie d'afrique

Génie d'afrique

Information complète et en continu sur la technologie et science en Afrique.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Oser c'est avancé

Articles similaires

A 14ans , il dompte le vent

Quand il avait à peine 14 ans, l’inventeur du Malawi William Kamkwamba a construit pour sa famille un moulin à vent générateur d’électricité avec des

DU NUMÉRIQUE À LA MÉDECINE

Arthur Zang, le jeune homme de 33 ans fait la fierté du continent africain. Face au manque criard de cardiologues au Cameroun, il a créé